Crédit immobilier : les primo-accédants à la peine
La hausse récente des taux, conjuguée au niveau élevé des prix immobiliers, évince du marché nombre d’acquéreurs modestes – souvent les plus jeunes – qui achètent pour la première fois.
Ils sont toujours bas… mais ils remontent. Depuis le début de l’année, les taux de crédit immobilier progressent. Alors qu’en avril 2021, on empruntait en moyenne, toutes durées confondues, à 1,07 % (hors assurance), le taux moyen a atteint 1,27 % un an plus tard, selon l’Observatoire Crédit logement CSA. Avec des hausses de barèmes qui varient selon les banques.
« Depuis janvier 2022, les établissements bancaires ont augmenté leur barème de taux entre 0,20 point à 0,75 point, en fonction de leurs objectifs de production », pointe Sandrine Allonier, porte-parole du courtier VousFinancer. « Pour un couple de primo-accédants avec 3 500 euros de revenus totaux et 10 % d’apport, le taux peut ainsi aller aujourd’hui de 1,42 % à 2,05 % sur vingt ans », précise-t-elle.
Premières victimes de ces secousses sur les taux : les primo-accédants et les ménages modestes. « Nous constatons chez nous depuis le début de l’année une baisse de 5 % à 7 % des acheteurs de moins de 35 ans et des employés et ouvriers », déplore Yann Jéhanno, président du réseau d’agences immobilières Laforêt.
« Leur taux d’endettement dépasse le plafond des 35 %, ils peinent à se constituer un apport et à suivre la hausse des taux », souligne-t-il. Depuis le 1er janvier 2022, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) impose aux banques, dans le cas général, de ne pas prêter aux ménages sur plus de vingt-cinq ans et de faire en sorte que le taux d’endettement de l’emprunteur ne dépasse pas 35 % de ses revenus.
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