Difficile de s’engager dans une nouvelle acquisition pour ceux dont le taux d’endettement frôle ou dépasse 35 %. Mais des solutions techniques permettent de contourner l’obstacle et d’obtenir son crédit immobilier.

Studio face à la mer, chalet au pied des pistes ou longère avec vue sur les collines : les résidences secondaires ont la cote. Elles ont représenté 7 % des transactions réalisées en 2021 par le réseau Century 21, soit 6,1 % de plus que l’année précédente.

En pleine pandémie, de nombreux acheteurs ont cédé au besoin d’espace et de nature. Leur recherche d’un crédit immobilier n’est pas plus simple que pour une résidence principale, tant s’en faut. Le taux d’endettement doit, là encore, passer sous les fourches Caudines du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), c’est-à-dire rester inférieur à 35 %.

« Les banques bénéficient d’une marge de manœuvre sur 20 % de leurs dossiers, qui peuvent dépasser ce taux d’endettement de 35 %, mais ceux-ci doivent concerner l’achat d’une résidence principale dans 80 % des cas », rappelle Sandrine Allonier, la directrice des études de Vousfinancer. Les dérogations sont donc bien plus rares sur les résidences secondaires et les biens locatifs.

Racheter et renégocier

Autre difficulté, les acheteurs d’une maison de campagne sont souvent – mais pas systématiquement, il est vrai – déjà endettés pour leur résidence principale. La probabilité de s’approcher du taux de 35 % est donc élevée, puisque ce dernier s’entend pour l’ensemble des crédits remboursés par l’emprunteur. « Il faut regarder le dossier dans sa globalité, on ne peut pas se limiter à proposer seulement un prêt pour la résidence secondaire », confirme Olivier Lendrevie, président du courtier Cafpi.

La bonne solution consiste parfois à racheter le prêt lié à la résidence principale pour en renégocier le taux et revoir sa mensualité à la baisse. Cette opération dégage une capacité d’endettement supplémentaire pouvant être consacrée au financement de la résidence secondaire.

 

Source : Le Monde