Complexes et fluctuants, les dispositifs d’aide n’en sont pas moins indispensables, au regard des coûts importants des travaux et de l’urgence à rénover les logements les plus énergivores.

En France, il y aurait 5,2 millions de passoires énergétiques parmi les quelque 30 millions de résidences principales que compte le pays, selon les dernières estimations publiées cet été par le ministère de la transition énergétique. Sont ainsi qualifiés les logements classés F ou G par un diagnostic de performance énergétique (DPE), sur une échelle allant de A à G.

Un véritable défi pour le pouvoir d’achat des ménages concernés, compte tenu de la flambée des prix de l’énergie constatée depuis 2021 et accentuée par la guerre en Ukraine. Un défi de taille aussi en matière de lutte contre le changement climatique, le logement étant source d’environ un cinquième des émissions de gaz à effet de serre françaises.

Afin d’inciter les propriétaires à se lancer dans des travaux de rénovation énergétique, les contraintes réglementaires s’intensifient, à commencer par l’interdiction progressive de la location des logements les plus énergivores. « Tous les logements classés E ou plus devront être retirés du marché de la location à l’horizon 2034. Nous avons donc douze ans pour faire les rénovations et, si nous n’y arrivons pas, la moitié du parc de logements privés ne sera plus louable », s’inquiète l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI).

 

Source : Le Monde