En 2023, tous les Français seront exonérés de taxe d’habitation. Une économie moyenne de 738 euros par an et par foyer, selon la Direction générale des finances publiques (DGFIP). Mais, bien qu’Emmanuel Macron ait promis, une fois élu président en 2017, de compenser ce manque à gagner à l’euro près pour les collectivités territoriales, plusieurs villes augmentent l’autre impôt local bien connu des propriétaires: la taxe foncière. «C’est cela ou les Français auront moins de services publics à leur disposition!», lâche Pierre Breteau, maire de Saint-Grégoire (35) et coprésident de la commission des Finances de l’Association des maires de France.

L’élu Modem comprend la colère des propriétaires mais estime qu’elle est «le corollaire de l’absence de lien entre les services rendus par les communes et les bailleurs qui paient (des impôts) mais ne bénéficient pas de ces services». Pour y remédier, le gouvernement songe, comme pour les locataires, à donner un coup de pouce aux propriétaires pour faire face à l’envolée de l’inflation. Une limitation de la hausse de la taxe foncière est à l’étude car cet impôt payé par 32 millions de contribuables coûte de plus en plus cher.

En 2021, l’État a collecté plus de 27 milliards d’euros – un chiffre en hausse de 2,9% par rapport à 2020 – qu’il a reversés aux collectivités locales, selon la DGFIP. Soit un montant moyen de 853 euros (932 euros pour les maisons et 760 euros pour les appartements) contre 183 euros pour la taxe d’habitation au titre de la résidence principale. Près de 60% des propriétaires ne possèdent qu’une seule propriété et paient 525 euros de taxe foncière en moyenne, affirme la DGFIP, 20% en détiennent deux et déboursent 807 euros et environ 20%, au moins trois, pour une facture de 1642 euros.

 

Source : Le Figaro